C’est sans doute passé un peu inaperçu, mais le Préfet de la Moselle, Didier Martin, a pris, le 15 avril, un arrêté interdisant toute promenade en forêt en week-end entre le 18 avril et le 11 mai. Du samedi 0h00 au lundi 0h00 en incluant les jours fériés
« toute présence piétonne, cycliste ou motorisée est interdite dans ces lieux», précise le texte. Tout contrevenant à cet arrêté s’expose à une sanction pouvant aller jusqu’à 3750 € d’amende (en cas de récidive) et des peines complémentaires d’intérêt général.
C’est typiquement le genre de mesures qui, en région parisienne ou dans les grandes agglomérations urbaines peuvent trouver sens. Dans le bois de Vincennes ou le bois de Boulogne (où on ne croise pas que des virus d’ailleurs) la densité de population peut expliquer qu’on cherche à réduire au maximum « les rencontres malheureuses».
Ça peut se concevoir aussi dans le parc de l’Orangerie à Strasbourg ou sur l’Ile du Saulcy à Metz à la limite, mais dans les vastes forêts du Pays de Bitche, on a beaucoup plus de mal à comprendre, et un texte mal compris est un texte qu’on a du mal à appliquer. Celui-ci l’est d’ailleurs très moyennement.
Heureusement, dans la plupart des cas, les forces de l’ordre font preuve de discernement, mais on n’est jamais à l’abri de tomber sur un fonctionnaire un peu plus con que les autres. Méfiance donc, ça peut coûter cher !
Nos forêts sont sûres et vous y serez en sécurité, d’autant que le calme et le silence qui y règnent vous permettront d’échanger avec une éventuelle rencontre à 20 mètres de distance sans aucun bruit parasite.
Paul Schaeffer
