Même pas vrai, d’abord !

Dans Le Figaro (!) Lucas Belvaux se défend d’associer l’Alsace et le FN dans son film « Chez nous » : en voilà un qui a eu la bonne idée de visiter le site hebdi.com hier matin ! Non, sérieux, même ses excuses sont drôles puisque après avoir avoué s’être planté dans la reconstitution du meeting (scène dans laquelle apparaît le drapeau alsacien) il ajoute « les personnages de “Chez nous” sont moins caricaturaux qu’au FN». Il fallait bien répondre quelque chose à la bande à Florian…

 

A-gla-gla

« L’hiver durcit le ton », titre L’Alsace, dont la faculté à trouver les scoops forcera toujours notre admiration.

 

Pareil

Dans le même esprit, France Bleu nous apprend que nous souffrons tous de la chute des températures (salaud d’hiver) « Grand froid : quelles conséquences pour les animaux du zoo de Mulhouse ?» Ah bah non, il ne s’agit pas des humains qui meurent de froid dans la rue, arrêtez un peu d’être à ce point nombrilistes !

 

Incivisme environnemental dans le Grand Est : des tonnes de déchets sur les routes.

Respecter son environnement n’est-ce pourtant pas la première façon pour les Alsaciens et leurs voisins de montrer l’amour qu’ils éprouvent pour leur région ? Non, ils préfèrent taper sur leurs élus (qui, eux, se tamponnent le coquillard de leur magnifique territoire) et payer : ce choix coûte 700000€ par an aux contribuables du Grand Est. Et c’est leur choix.

 

Le petit blagueur de l’Eurométropole

Suite à l’intégration de 5 nouvelles communes dans l’Eurométropole, les élections pour la présidence de l’intercommunalité strasbourgeoise ont eu lieu hier matin, dans un hémicycle « archi-comble ». Le président sortant a donc battu le petit nouveau, « Capitaine Flams’ » aka Eric Senet, grâce à une large majorité des maires de droite qui sont restés fidèles à la coalition mise en place après les municipales de mars 2014… Mais deux ans c’est long ! Alors, histoire de réveiller les piliers de bar –euh– de l’hémicycle, le maire de la Wantzenau, Patrick Depyl n’a pas suivi le plan et s’est présenté contre le candidat prévu : Robert a suspendu la séance et a mis tout le monde dehors, pour reprendre ses esprits.

Finalement, ce n’était pas la peine de se faire du mouron, le geste du dissident était surtout symbolique et le scrutin a eu le résultat escompté. Mais quel rebelle, ce Patriiiiick!

 

Vincent Peillon : le moment « oups »

Le député européen PS candidat à la primaire de la Gauche fustigeait mardi soir à la télé « ceux qui veulent utiliser la laïcité (…) ça a déjà existé dans le passé, contre certaines catégories de populations (…) les Juifs à qui on mettait une étoile jaune, c’est aujourd’hui un certain nombre de nos compatriotes musulmans, qu’on amalgame d’ailleurs souvent avec les islamistes radicaux ». Ont suivi un communiqué du CRIF, le tacle du FN et finalement des précisions tweetées par l’intéressé qui est issu d’une famille juive alsacienne par sa mère… « J’ai voulu dénoncer la stratégie de l’extrême droite qui utilise les mots de la République pour les détourner contre la population. Elle le fait aujourd’hui avec la laïcité contre les musulmans en les confondant avec les islamistes radicaux qu’il faut, eux , combattre ». Ça va mieux en le disant !

Le site en profite pour faire un petit rappel de ce que sont ces fameux « points Godwin » :

« “La loi de Godwin tient son nom d’un certain Mike Godwin, connu pour avoir affirmé en 1990 que ‘plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1’. Attribuer un point Godwin revient à signifier à un internaute qu’il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin, et donc de ruiner la discussion”, expliquent Titiou Lecoq et Diane Lisarelli dans leur Encyclopédie de la web culture (Robert Laffont, 2011). Une théorie qui s’applique finalement aussi bien à la discussion sur Internet qu’à la communication verbale. »

Petits exemples savoureux, à méditer pendant le weekend :

Philippe Lavaud (maire PS d’Angoulême), le 10 février 2010au sujet d’“une certaine jeunesse dorée de l’UMP” “Si nous étions pendant la seconde guerre mondiale, elle ferait partie des Jeunesses hitlériennes.”

Laurent Wauquiez (alors ministre de l’Enseignement supérieur), le 3 décembre 2011, pour justifier le fait de défendre prioritairement les classes moyennes : “En Allemagne, la République de Weimar est tombée et ensuite on a filé le témoin à Hitler, parce qu’on ne s’est pas occupé des classes moyennes.”

Serge Letchimy (député PPM de la Martinique), le 7 février 2012, qui accuse le ministre de l’Intérieur de l’époque, Claude Guéant, de “porter une idéologie qui a donné naissance aux camps de concentration.”

 

 

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