Préparez vous à crever en nombre en Alsace… aussi !

Oui, c’est un titre provocateur. À circonstances exceptionnelles, alerte exceptionnelle.

 

Depuis des semaines, nos hôpitaux, nos médecins, nos communautés soignantes font ce qu’elles peuvent pour soigner et tenter de sauver des vies. Dans un silence assourdissant. Les responsables de l’Agence régionale de la Santé, mais aussi tous nos élus alsaciens font comme si tout allait bien. Partout, tout craque et ils sont à l’aise, Réveillons obligent.

 

Le 57 en état critique.

Le vendredi 6 janvier, l’agence régionale de la Santé Grand Est a lancé précipitamment en soirée une alerte qu’en Moselle rien n’allait plus. Par mail urgent à 21h16, le plan blanc y est déclenché. On tente de sauver le peu qui reste.

L’hôpital de Mercy du centre hospitalier régional de Metz-Thionville dont l’ancien chef du service des urgences devenu ministre de la Santé a depuis deux semaines un poste médical avancé des pompiers. À Thionville, les urgences sont carrément fermées. Tous les soignants sont en arrêt de travail. Comme dans tant et tant de villes, les soins s’écroulent. Allez donc tenter de vous faire soigner ailleurs…

Et en Alsace ?

Vous avez tous entendu vos amis, familles, voisins ou collègues vous relater les gros problèmes rencontrés pour essayer de se faire soigner. Surtout ces dernières semaines, aux urgences, à l’hôpital ou au cabinet du médecin. Même les médicaments manquent aussi. Et les incantations du président Macron vendredi ne changeront rien : beaucoup de personnes vont mourir à cause de la situation de crises actuelle. Des morts qu’on aurait pu sauver. SAMU France les comptabilise. Même si l’omerta règne. Les dirigeants des hôpitaux, espérant pouvoir continuer de faire carrière, se taisent et les syndicats professionnels aussi, maintenant que les élections professionnelles sont passées. Seuls les représentants des médecins alertent. Inlassablement.

 

Il faut donc que chaque Alsacien et chaque Alsacienne se prépare au pire. Si vous n’allez pas bien, attendez vous à des difficultés majeures pour vos soins et rien n’est à exclure, surtout si vous êtes âgés ou gravement malade. Débrouillez vous, et souvenez vous des promesses électorales des uns et des autres. Depuis qu’ils ont leur petit mandat d’élu, ils nous oublient ; heureusement que ce n’est que pour un temps. Les électeurs survivants se rappelleront de leur nouvelle lâche démission. Aucun élu alsacien n’est actuellement audible ou mieux, à la manœuvre pour sonner le tocsin. À Paris, Strasbourg, Colmar ou Mulhouse. On en viendrait à regretter l’urgentiste démissionnaire, nouvel agent immobilier.

 

Extrema Unctio

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