Moi, Heb’di, qui suis-je ?
Né il y a 10 ans, je suis un magazine qui ose presque tout, c’est à ça qu’on me reconnaît. Je connais même une polonaise qui me lit, c’est dire! Dans Heb’di il y a de la pomme, mais pas que. Il y a du cheveu long, du poil ras, de l’idée kurtz, du p’tit jouflu, du gros touffu, avec et sans col roulé, de la jupe courte.
Je ne fais pas de politique ou alors je les fais toutes, je n’ai pas d’idéologie, ma mission est de m’intéresser à la marche du monde en général et au centre de l’Univers en particulier, c’est-à-dire l’Alsace, obélisque majestueux dominant le Grand Esticule.
L’alsace, pays de gens féconds, parfois comme la lune, recèle une flore intestinale et une faune politique absolument remarquables, dont les vicissitudes, parfois les exploits, ne sauraient être relatés et conservés pour l’éternité que par un organe digne de ce nom. C’est bien simple, seule l’Alsace méritait un Journalus Deliciarum comme Heb’di.
A mon service, je dispose d’une Trime Team composée d’un directeur de publication esclavagiste à poils longs et de son orchestre dont les missions consistent à écouter ceux que d’autres n’écoutent pas, à soulever des coins de tapis et lever des voiles sur des affaires que d’aucuns espéraient oubliées, à mettre son nez là où d’autres ne mettraient pas la main, bref, à faire en sorte – et dans la mesure du possible – que des infos essentielles ne tombent pas dans l’oubli définitif.
Ayant compris depuis longtemps que le l’humanité n’était qu’une vaste plaisanterie, cette joyeuse bande est incapable de se prendre durablement au sérieux (tout en travaillant sérieusement) et je ne peux donc l’empêcher de vous infliger ses délires dont, semble-t-il, vous vous régalez tous les mois.
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Heb’di vu par
Heb’di, qui signifie “accroche-toi” en alsacien…
Un petit journal en danger a révélé la voix désespérée de Naomi… Daniel Cordier, 97 ans fait entendre dans “Le Monde”sa vérité d’éternel enfant héroïque, et le souvenir de Jean Moulin qui voulait lui montrer les tableaux de Goya. Et Kristen Stewart regarde Cate Blanchett.
La mort d’une jeune femme pour commencer…
Naomi Musenga qui appelait le Samu de Strasbourg le 29 décembre dernier parce qu’elle se sentait mourir, et elle est morte effectivement, après avoir été moquée et retardée par l’opératrice de la plateforme d’urgence…
“Le scandale qui secoue le Samu” est la Une du Parisien, qui rappelle que Naomi n’est pas seule à avoir été maltraitée en urgence, Thomas en témoigne qui fut amputé de la jambe droite après avoir été invité à réduire lui-même sa fracture avant d’aller à l’hôpital.
Mais pour que toute cette compréhension nous arrive, il a fallu d’abord que l’on entende la voix de Naomi parlant au Samu, et il a fallu qu’un journal le publie en premier… Il s’appelle Heb’di, ce qui est un jeu de mots, heb’di signifie accroche-toi en alsacien… Journal impoli, de dessins caustiques et de papiers fâchés, et un mensuel qui dans sa dernière édition dénonçait l’agonie d’un centre anti cancer à Strasbourg… Heb’di avait mis en ligne l’enregistrement de Naomi le 27 avril… Il a fallu plus de dix jour que le scoop des dissidents devienne un scandale confirmé et authentifié par les media légitimes… Mais qui est légitime? Heb’di est porté par son fondateur Thierry Hans… Un ancien électricien passé à la presse parce que les journaux qu’il lisait ne le satisfaisaient pas… il a lancé Heb’di en autoentrepreneur et le maintient en dépit des banques… Il a raconté tout cela sur un site, capital investissement, consacré aux PME… Car Heb’di ne va pas bien et pétitionne pour vivre,